Syrie : "Nous ne faisons pas de chèque en blanc" au nouveau régime syrien, assure le chef de la diplomatie française
"Un espoir qui, certes, est fragile, c'est clair, mais c'est un espoir réel", a partagé mercredi 8 janvier sur France Inter le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, après sa visite en Syrie vendredi, où il a rencontré, avec la cheffe de la diplomatie allemande, le nouveau dirigeant du pays, l'islamiste Ahmad al-Chareh.
"Nous ne faisons pas de chèque en blanc" au nouveau régime, a insisté le chef de la diplomatie française. "Nous jugerons ces autorités de transition sur les actes. Aujourd'hui, nous les appelons instamment à respecter l'ensemble des communautés qui vont reconstruire ensemble l'avenir de la Syrie", a-t-il ajouté.
Sur le site de l'ambassade de France à Damas, fermée depuis 2012, le ministre a dit avoir ressenti "beaucoup d'émotions". "Lorsque nous avons quitté cette ambassade en mars 2012, le régime criminel de Bachar al-Assad réprimait la révolution syrienne dans le sang. Beaucoup d'émotions aussi car nous avons retrouvé sur place des Syriennes et des Syriens que, malgré notre absence, nous n'avons jamais cessé de soutenir tout au long de ces années et de lire dans leurs yeux un nouvel espoir se lever", a-t-il déclaré.