Israël-Hamas: entre guerre et paix, le raisonnement à contretemps de la France

Réservé aux abonnés
Dans un entretien à la BBC, Emmanuel Macron avait «exhorté Israël à cesser» les bombardements tuant des civils à Gaza. DENIS BALIBOUSE/REUTERS

ANALYSE - En appelant à un cessez-le-feu alors que Tsahal est au milieu d’une opération militaire aux enjeux existentiels, la France reflète une tendance européenne à fuir le rapport de force et à enjamber le temps de la guerre, comme s’il pouvait être évité.

Coup sur coup, on a entendu le président de la République, Emmanuel Macron, et l’ancien premier ministre Dominique de Villepin appeler publiquement Israël au cessez-le-feu, au plus fort d’une opération militaire visant à détruire l’organisation terroriste du Hamas à la suite du pogrom monstrueux du 7 octobre. La raison invoquée, dans les deux cas, est à la fois humanitaire et politique (donner une chance à l’après). Mais ces arguments posent problème: car si la préoccupation humanitaire est légitime pour épargner au maximum les civils de Gaza et donner à la guerre des règles, elle ne saurait se substituer à la politique.

Et la politique, comme c’est le cas pour Israël depuis le 7 octobre, consiste d’abord, aujourd’hui, à faire la guerre pour punir et détruire l’ennemi. Afin de mettre le peuple d’Israël en sécurité. De rétablir le rapport de force et la crédibilité israélienne. C’est le Hamas qui a dicté cette option comme la seule possible en indiquant clairement, par l’horreur insoutenable…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 72% à découvrir.

Black Friday

-70% sur l’abonnement numérique

Déjà abonné ? Connectez-vous