Scandale des airbags Takata : un nouvel accident mortel à Reims porte à 14 le nombre de victimes en France

Après avoir percuté une glissière de sécurité sur la voie rapide à Reims, l’airbag de cette conductrice d’une Citroën C3 s’est déclenché mais l’a tuée plutôt que de lui sauver la vie. Elle est la 14e victime sur une trentaine d’accidents recensés en France du scandale des airbags Takata qui secoue le secteur de l’automobile… depuis 2014. L’accident mortel survenu le 11 juin et qui a également blessé une adolescente de 14 ans présente dans le véhicule a été confirmé lundi 16 juin par le parquet de Reims.

À cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, l’humidité et la chaleur, ces airbags défectueux « Takata », du nom du constructeur japonais, risquent d’exploser, causant potentiellement des blessures graves voire mortelles pour les conducteurs et les passagers avant. Et le bilan continue de s’aggraver malgré plusieurs campagnes de rappel, comme celle lancée en début d’année pour 250 000 C3 et DS3 en circulation dans la moitié nord de la France.

14 victimes dont 12 en Outre-Mer

Sur les 14 victimes, 12 ont trouvé la mort en Outre-Mer dont un automobiliste qui est décédé en Guadeloupe fin mars. Sur ce territoire, une nouvelle et important campagne de rappel a été lancée début juin par la préfecture qui précise qu’un véhicule sur dix circulant dans l’archipel est « potentiellement dangereux » du fait de la présence de ces airbags. Un numéro vert (0800 700 800) a été mis en place pour faciliter ces opérations. « On avait identifié 40 000 voitures qui circulaient encore avec ces airbags sur le territoire, (…) c’est énorme », a expliqué à l’AFP le préfet de ce département d’Outre-mer, Xavier Lefort. Quelque 20 000 véhicules doivent encore faire changer leurs airbags, a-t-il ajouté.

Si des centaines de milliers de véhicules ont été immobilisés à travers le monde, plusieurs constructeurs automobiles sont visés par des plaintes. Après une plainte déposée en janvier contre Stellantis, l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir en a notamment déposé une en mai visant BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen pour « pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui ». Elle avait alors estimé dans un communiqué que les rappels de véhicules organisés par ces quatre groupes pour remplacer les airbags défectueux ont été « imprécis, tardifs et insuffisants, sous la seule pression médiatique du scandale ».

Avant de partir, une dernière chose…

Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :

  • nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
  • nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.

L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.
Je veux en savoir plus