Après la victoire de son équipe dans ce qu'il considérait comme le match le plus difficile sur la route du Mondial 2026, face à l'Ukraine (2-0), Didier Deschamps n'a pas caché sa satisfaction face aux médias. Il n'a pas repris le journaliste qui lui a demandé si un pas avait déjà été fait sur le chemin de la qualification. "C'est mieux de gagner, forcément. C'était un match important", a relevé le sélectionneur, qui a surtout apprécié le visage de son équipe en première période.
"On aurait pu se mettre à l'abri tellement on avait la maîtrise. On les a harcelés (...). On l'avait déjà fait en mars, en juin aussi avec des adversaires différents. On a eu cette capacité à les mettre sous pression et à récupérer des ballons haut, et même à récupérer les ballons qu'on venait de perdre. C'est intéressant", a-t-il observé en conférence de presse d'après-match, avec un compliment au passage pour Michael Olise, auteur de l'ouverture du score, qu'il trouve "rayonnant". Forcément, ses propos résonnent quand on sait que les contours de son équipe pour le Mondial 2026 sont encore bien flous.
Les critiques de l'Euro 2024 ont-elles eu un impact ?
Un peu plus d'un an après un Euro décevant dans le contenu proposé par son équipe, Didier Deschamps assume une mue offensive. En plus d'aligner une équipe de départ comprenant quatre attaquants (Barcola, Doué, Olise et Mbappé vendredi soir), il leur a demandé d'opérer un pressing intense jusque dans la surface ukrainienne. Cela leur a permis d'ouvrir le score rapidement, mais surtout d'étouffer leur adversaire, qui ne manquait pourtant pas d'envie. À la pause, les Bleus affichaient 9 tirs à un et 62% de possession.
"Le pressing a été très efficace, on en avait parlé avant le match entre nous et le coach nous avait donné de bonnes consignes, et on a réussi à les appliquer", a rapporté Bradley Barcola. Mais la seconde période s'est moins bien passée. Didier Deschamps et ses joueurs ont mentionné une période de "flottement". Il y a eu ces deux occasions très dangereuses, avec un sauvetage d'Ibrahima Konaté et un poteau en l'espace de deux minutes, mais le temps fort ukrainien a duré plus de vingt minutes.
"Aller chercher haut, c'est très énergivore. Les attaquants ont fait beaucoup de courses (...). On ne peut pas le faire tout le temps", a concédé Didier Deschamps, conscient qu'il va devoir opérer des ajustements. "Ils le font pour la plupart en club mais ça demande des automatismes. C'est une équipe jeune qui a besoin de répétitions, qui doit gagner en expérience aussi et en lucidité", a-t-il ajouté.
Doué et Dembélé incertains face à l'Islande
En termes de résultats, les Bleus viennent d'enchaîner quatre rencontres avec au moins deux buts marqués (2-0 contre la Croatie, 4-5 contre l'Espagne, 2-0 contre l'Allemagne et 2-0 contre l'Ukraine), ce qui ne leur était plus arrivé depuis le Mondial 2022. Ils n'ont connu qu'un trou d'air contre l'Espagne depuis l'instauration du dispositif en 4-2-3-1 avec quatre joueurs offensifs. Reste encore à déterminer qui s'installera à ces places.
Ousmane Dembélé était sur le banc, vendredi, quelques jours après avoir ressenti une douleur à une cuisse. Il est entré en jeu, avant de sortir sur blessure, "touché à l'autre cuisse" d'après Didier Deschamps. Désiré Doué est lui aussi sorti, à cause d'un coup sur un mollet. Face à l'Islande, leader du groupe après la correction infligée à l'Azerbaïdjan (5-0), Didier Deschamps poursuivra ses tests, mardi.