Ballon d'or : Ousmane Dembélé, l'évidence d'un favori après une saison "presque" immaculée

Vainqueur de la Ligue des champions, du championnat de France, de la Coupe de France, du Trophée des champions et finaliste de la Coupe du monde des clubs avec le PSG, puis troisième de la Ligue des nations avec les Bleus. La lecture du palmarès récolté par Ousmane Dembélé lors de la saison 2024-2025 est suffisamment éloquent pour faire de lui un prétendant plus que sérieux au Ballon d'or, dont les nommés sont dévoilés, jeudi 7 août. En y ajoutant ses 35 buts et ses 16 passes décisives en club (et deux buts en sept matchs en équipe de France), cela le place même en pole position.

Pour son coach, Luis Enrique, le débat est tranché depuis longtemps. "Les joueurs qui peuvent le gagner doivent remplir des conditions sine qua non : ils doivent non seulement marquer des buts et faire des passes décisives, mais aussi faire gagner à leur équipe des trophées. En ce moment, je pense que le joueur qui a fait tout ça est Ousmane Dembélé, avec beaucoup de différence avec les autres joueurs", avait lâché l'Espagnol, après la balade face au Real Madrid en Coupe du monde des clubs, le 9 juillet.

La saison de l'efficacité

La saison d'Ousmane Dembélé a basculé juste avant l'hiver. Repositionné dans un rôle de faux n°9, lui permettant de jouer dans l'axe de l'attaque, avec la possibilité de tenir le ballon mais aussi de proposer des solutions vers l'avant, l'international français a découvert l'efficacité pour la première fois de sa carrière. Celui qui n'avait marqué qu'un seul but sur ses 34 premières apparitions avec le PSG lors de la saison précédente en a inscrit 27 en 35 matchs depuis le début de l'année 2025.

"La raison de mon déclic ? Un peu de tout. Mon positionnement, mais surtout la mentalité. L’envie de marquer, d’être décisif à chaque match… J’ai des ballons, j’y crois davantage devant le but et ça rentre, donc je suis content", s'est justifié l'intéressé au micro de DAZN début mars. Résultat : des réalisations cruciales guidant le PSG vers son premier sacre en Ligue des champions.

Son entrée a remis son équipe sur le droit chemin contre Manchester City en décembre (4-2). Il a ensuite inscrit l'unique but parisien de la double confrontation contre Liverpool en huitièmes de finale (0-1, 1-0 4-1 t.a.b), marqué le but qui a ouvert les portes de la finale sur la pelouse d'Arsenal (1-0), puis délivré deux passes décisives le soir du sacre contre l'Inter (5-0). Lors du Mondial des Clubs, durant l'été, après avoir raté le début de la compétition sur blessure, il s'est encore montré décisif en inscrivant le deuxième but parisien en quarts de finale contre le Bayern Munich (2-0), puis en étant passeur décisif puis buteur sur les deux premières réalisations du festival contre le Real, en demi-finales.

Bien sûr, certains pourront pointer du doigt le fait qu'il n'a rien pu faire en finale du Mondial des clubs contre Chelsea (0-3), comme lors de la demie de la Ligue des nations contre l'Espagne (4-5), où la révolte tricolore a débuté après sa sortie, à un quart d'heure de la fin du match. 

Un changement d'attitude

Outre l'impact statistique, c'est dans l'attitude sur le terrain qu'Ousmane Dembélé a impressionné le monde du football ces dernières semaines. Le pressing est une mission qu'il prend très à cœur, au point de se placer sur chaque six mètres adverse à l'entrée de la surface comme s'il allait s'élancer pour un 800 mètres, avec un regard de prédateur. De quoi perturber la relance des meilleurs gardiens du football mondial, Yann Sommer et Thibaut Courtois en tête . 

"J'ai envie d'être tranchant, d'être un leader sur et en dehors du terrain", a-t-il assumé dans les colonnes de L'Equipe avant la Coupe du monde des clubs. A désormais 28 ans, il fait partie des joueurs les plus expérimentés de ce PSG aux allures de pouponnière. Le natif de Vernon a parfaitement digéré la sanction que Luis Enrique lui avait infligée en début de saison, lorsqu'il avait été privé du déplacement à Arsenal au mois d'octobre, en phase de ligue de C1, pour un "problème d'engagement envers l'équipe". Ce qui lui était reproché fait aujourd'hui sa force.

Sa deuxième saison dans la capitale se termine avec 35 buts, 16 passes décisives avec Paris, et surtout quatre trophées sur cinq possibles (Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France, Trophée des champions). Un palmarès que son principal concurrent pour le Ballon d'Or, le Barcelonnais Lamine Yamal, ne peut se targuer d'avoir cette saison (champion d'Espagne, puis vainqueur de la Coupe d'Espagne et de la Supercoupe d'Espagne). Le 22 septembre, lors de la cérémonie de remise du Ballon d'or, Ousmane Dembélé sera sous les feux des projecteurs pour devenir le sixième Français à décrocher ce trophée (après Raymond Kopa en 1958, Michel Platini en 1983, 1984 et 1985, Jean-Pierre Papin en 1991, Zinédine Zidane en 1998 et Karim Benzema en 2022).