Lorsqu’un scandale financier provoque la chute d’une entreprise, il finit presque toujours par éclabousser son auditeur. En Chine, c’est le cabinet d’audit britannique PricewaterhouseCoopers (PwC) qui est aujourd’hui soupçonné d’avoir fermé les yeux sur les manœuvres d’Evergrande pour maquiller ses comptes. Cela faisait près de quatorze ans que la branche chinoise de PwC était l’auditeur de l’ancien promoteur immobilier, placé en liquidation judiciaire en janvier par un tribunal de Hongkong face à une dette abyssale de 300 milliards de dollars. Désormais, PwC s’attend à recevoir des autorités chinoises une interdiction d’activité de six mois dans le pays dès la rentrée de septembre, révèle le Financial Times. Une sanction pour « négligence » qui devrait s’accompagner, dans un second temps, d’une amende de plusieurs dizaines de millions de dollars.
Avant la faillite de l’entreprise, en début d’année, le régulateur boursier de Pékin choquait la place financière chinoise…