"On a choisi le protocole sanitaire le plus efficace" face à l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), estime, dimanche 14 décembre, sur France Inter et franceinfo TV Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement. Des éleveurs mènent des actions et des blocages dans toute la France depuis jeudi pour protester contre la stratégie d'abattage systématique des troupeaux touchés par cette maladie bovine. "Nous le faisons pour protéger le cheptel français", assure Maud Bregeon, qui reconnaît néanmoins le "déchirement pour les éleveurs qui sont confrontés à l'abattage de leurs bêtes".
Mais "l'ennemi, c'est le virus", "ce n'est pas le gouvernement", selon elle. Elle rappelle que cette décision "n'est pas une décision politique" mais "une décision sanitaire, concertée depuis juillet dernier avec le 'Parlement du sanitaire'", composé de vétérinaires, d'éleveurs ou encore d'organisations syndicales.
La stratégie a été "discutée avec les éleveurs"
Cette stratégie consiste en l'abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une "vaccination d'urgence" des bovins dans la zone concernée. La stratégie a été "discutée avec les éleveurs" et a "fait ses preuves en Savoie et Haute-Savoie", où ont été détectés les premiers foyers cet été, souligne Maud Bregeon. Les deux départements sont sortis de la zone de surveillance depuis le mois d'octobre, après l'application du protocole sanitaire du gouvernement.
Concernant la vaccination, la porte-parole du gouvernement confirme que les huit départements concernés par la DNC en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine (Aude, Ariège, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Landes, Pyrénées-Atlantiques et Pyrénées-Orientales) seront prochainement "intégralement vaccinés". Maud Bregeon précise que malgré tout, la vaccination n'est pas la solution parfaite. Lorsqu'une zone est vaccinée, "vous ne pouvez plus exporter parce que le territoire est considéré comme contaminé [...], ce qui est extrêmement difficile pour les éleveurs", rappelle la porte-parole.
Enfin, elle réagit aux blocages et aux actions qui ont encore lieu tout ce week-end en France : "Ma conviction, c'est que ce n'est pas en bloquant des autoroutes ou en bloquant des ronds-points qu'on fera reculer le virus."