Suppression de deux jours fériés : "C'est une arnaque absolue", dénonce le président de la CFE-CGC

"C'est une arnaque absolue", réagit sur franceinfo François Hommeril, président de la CFE-CGC alors que François Bayrou propose, dans un courrier adressé aux partenaires sociaux, que franceinfo a pu consulter dimanche 10 août, de ne pas rémunérer davantage les salariés mensualisés et les agents publics lors des deux jours fériés que compte supprimer le gouvernement dans son Budget 2026. François Bayrou "tire la France vers le bas" dénonce François Hommeril. "Il promet avec cette mesure d'enrichir un peu plus le patronat", selon lui. Le chef du gouvernement compte récolter 4,2 milliards d'euros avec cette réforme.

"Deux jours, c'est 1% de la masse salariale, c'est huit milliards d'euros", selon le président de la CFE-CGC. "Le gouvernement compte faire contribuer les salariés à hauteur de huit milliards d'euros et va demander au patronat de rembourser quatre milliards", selon lui. "Dans cette affaire, le patronat gagne autant que l'Etat et c'est les salariés qui paient tout", dénonce-t-il.

"On va baisser le pouvoir d'achat des salariés, on va les amener à travailler plus et il n'y aura aucun gain économique pour la France à terme."

François Hommeril, président de la CFE-CGC

à franceinfo

Dans cette lettre envoyée vendredi, qui précise les modalités de "suppression du caractère férié de deux jours" dans l'année, le Premier ministre annonce aussi qu'en "contrepartie, les employeurs du secteur privé s’acquitteront d'une contribution qui sera affectée au budget de l'État". Mais selon François Hommeril, "le patronat ne voudra pas payer" et "va se rattraper sur les augmentations de salaires".

François Hommeril assure qu'il "n'y a rien à négocier dans cette affaire". "Il n'est pas question d'aller négocier les voies et les moyens par lesquels on va se faire voler", explique-t-il. La CFE-CGC est, selon lui, en train de "réfléchir à la meilleure façon de réagir". Une réunion intersyndicale est prévue le 1er septembre. "Il faut qu'on réagisse collectivement", dit-il.