Budget : la ministre chargée des Comptes publics revendique "le plus grand effort de réduction des dépenses de l'État depuis 25 ans"

"En 2025, l'État fait le plus grand effort de réduction de son (coût de) fonctionnement depuis 25 ans", a assuré mercredi 5 février la ministre chargée du Budget et des Comptes publics Amélie de Montchalin, invitée sur France Inter. "Nous allons réduire la dépense des ministères de 10 milliards par rapport à 2024, c'est inédit", a-t-elle ajouté, précisant que ces mesures d'économies ne toucheront pas les services publics.

Le Premier ministre François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure après avoir eu recours lundi à l'article 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de l'État et une partie de celui de la Sécurité sociale. "Ce que nous faisons, c'est un plan d'efficacité du fonctionnement", a défendu la ministre. "Nous n'avons pas sorti la tronçonneuse pour rayer d'un trait de plume une politique publique et nous n'avons pas décidé de supprimer des fonctionnaires comme on compte des bâtons", a-t-elle assuré.

"Commencer une trajectoire durable de sortie du surendettement"

"Un service public, c'est une politique publique que les Français payent avec les impôts et que nous devons rendre plus efficace", a-t-elle poursuivi. "Nous allons, avec Éric Lombard [ministre de l'Économie et des Finances], réunir et travailler avec tous nos collègues ministres pour nous assurer que les chiffres qui sont dans le budget soient les chiffres qui, à la fin de l'année, auront été les dépenses effectives", a affirmé Amélie de Montchalin.

Ces coupes budgétaires dans les dépenses de plusieurs ministères ont pour objectif, selon l'exécutif, de ramener le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises. "Je pense que c'est un meilleur budget dans la contrainte et la situation qui est la nôtre", a vanté la ministre chargée des Comptes publics. "On a réussi à réduire la fracture fiscale, à faire des économies en plus, à réduire le déficit, à ne pas augmenter les impôts des classes moyennes et des classes populaires", a-t-elle vanté. "Tout ce qu'on a mis dans ce budget est aussi pensé pour que ça permette de commencer une trajectoire durable de sortie du surendettement", a-t-elle ajouté.