Sébastien Abis: «L’agriculteur n’est pas à la périphérie du monde, il est au centre»

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«Il y a une profonde et sincère reconnaissance du métier, mais pas forcément une vraie prise de conscience de la multiplicité de ses missions, du caractère très futuriste du métier», estime Sébastien Abis. VINCENT BOISOT/Le Figaro

ENTRETIEN - Sécurité alimentaire, soutenabilité, santé: les paysans sont vraiment la solution, plaide le chercheur, spécialiste des questions agricoles.

Sébastien Abis est le directeur du club Demeter, l’écosystème des décideurs du secteur agricole, chercheur à l’Iris et spécialiste des questions agricoles et de géopolitique.


LE FIGARO. - Peu de gens avaient vu venir la crise agricole que nous connaissons en France. Comment analysez-vous ses ressorts?

SÉBASTIEN ABIS. - Ce mouvement est surprenant sur trois aspects. D’abord sur le fait qu’un mouvement local né dans le Sud-Ouest se propage au niveau national. Ensuite parce que cette contestation a émergé en dehors du Salon de l’agriculture, qui est habituellement la caisse de résonance privilégiée pour les revendications agricoles. Mais aussi parce qu’on ne peut pas dire que les gouvernements récents n’aient rien fait pour le monde agricole, au contraire! Depuis le Covid jusqu’aux récentes promesses, en passant par la guerre en Ukraine ou les lois EGalim, dire que l’agriculture reste en retrait de l’attention n’est pas vrai. L’agacement des campagnes tient en réalité au fait que les paysans…

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