DÉCRYPTAGE - Renversés par une motion de censure à l’Assemblée nationale, Michel Barnier et ses ministres craignent de fortes «turbulences» économiques.
Avec la censure du gouvernement, le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) n’est plus à l’ordre du jour, le projet de loi de finances 2025 étant gelé.
Mis en place sur une portion de l’A14 depuis juin, ce nouveau système sera étendu à l’A13 à partir du 10 décembre. S’il permet un gain de temps, des usagers se plaignent d’avoir été mal informés, et se retrouvent parfois à devoir payer une majoration salée.
En choisissant de censurer le gouvernement Barnier et de s’allier à la gauche, la décision du Rassemblement nationale apparaît dérisoire au regard du risque de voir une crise politique et financière s’installer.
FIGAROVOX/TRIBUNE - En dépit des cris d’orfraie d’une partie de le classe politique, la reconduction du budget 2024 pourrait être une aubaine, argumente Jean-Philippe Delsol, président de l’Institut de Recherches économiques et fiscales.
DÉCRYPTAGE - Après la censure votée par les députés sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, comment l’État va-t-il pouvoir percevoir des impôts et autoriser des versements au 1er janvier 2025 ?
LA VÉRIFICATION - Si Michel Barnier jugeait cela «inéluctable» avant le vote de la motion de censure, le RN comme la gauche affirment qu’une loi de finances spéciale, ou un futur budget voté rapidement, permettrait d’y échapper. Qui dit vrai ?
RÉCIT - Le projet de loi 2025 accumulait leurs critiques. Mais la reconduction du budget 2024 n’a rien pour les rassurer, dans un contexte politique et économique aussi incertain que tendu.
DÉCRYPTAGE - Avec la censure et en attendant que le prochain gouvernement fasse passer un nouveau texte, le budget de l’année en cours devrait s’appliquer.
DÉCRYPTAGE - Pour sauver son budget, le gouvernement a fait passer à la trappe des milliards d’économies. Un effort insuffisant, toutefois, aux yeux du parti de Marine Le Pen.
TRIBUNE - La crise politique engendrée par les discussions autour du budget 2025 montre que les responsables politiques refusent d’envisager autre chose que la préservation d’un « modèle français » en bout de course, estime le directeur général de l’Institut Thomas More.