Opération de la dernière chance pour Michel Barnier
Une dernière fois, mardi soir, Michel Barnier voulait mettre chaque député tenté par la censure devant ses responsabilités. En décidant de s’adresser largement au pays sur TF1 et France 2, le premier ministre aura essayé une opération de la dernière chance. Menacé de censure sur le budget de la Sécurité sociale, il voulait aussi alerter l’opinion face aux conséquences « dramatiques » d’un tel vote qui ferait tomber son gouvernement sous l’effet d’une alliance « improbable » entre le RN et LFI.
En direct depuis Matignon, pendant plus de 26 minutes, il a invité chaque député à la « responsabilité » et pointé les conséquences d’une censure. Il a également répété que sa porte restait ouverte sans pour autant concéder le dernier geste qui lui était réclamé par le RN sur les retraites. Selon lui, les Français qu’ils rencontrent « tous les jours » sont « parfois plus à la hauteur que certains hommes et certaines femmes politiques ». Niant qu’il s’agissait d’une « question de survie politique » pour lui-même. « Les dorures qui sont autour de nous, les voitures officielles, les ors de la République, je m’en fous ! Ce n’est pas le sujet. Ce n’est pas moi qui suis en cause. Ce qui se passe dépasse très largement ma seule condition ».
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Au cours de son intervention, il a brandi le texte de « trois pages » de la motion de censure « rédigée par M. Mélenchon et ses amis » pour en citer des extraits où il est question de « faire barrage à l’extrême droite et où il est accusé d’avoir “cédé à leurs plus viles expressions”». « Puisque Mme…