Comment la Corse continue de vivre au rythme de la chasse

Réservé aux abonnés
Un chasseur de plume, à la bécasse, avec son chien dans la forêt de Vizzavona (Haute-Corse), le samedi 23 décembre. Xavier GRIMALDI

ENQUÊTE - Sur l’île, où le nombre de pratiquants est deux fois supérieur à la moyenne en France, la chasse est élevée au rang d’art. Si la transmission auprès des plus jeunes permet de maintenir un haut niveau de licenciés, le renouvellement de génération reste un enjeu majeur.

Plus qu’un sport, bien plus qu’une simple occupation, la chasse fait indéniablement partie de l’identité corse. Un véritable phénomène de société dans cette région qui compte plus de 18.000 chasseurs réguliers, soit 5% de la population insulaire, quand la moyenne en France atteint à peine les 2%. Une activité intergénérationnelle dont les pratiquants sont initiés dès le plus jeune âge comme porte-carniers de leurs grands-pères.

Une pratique élevée au rang d’art qui engendre des retombées économiques, sociales, culturelles et environnementales. Éducation des jeunes au civisme, protection et développement de la faune sauvage, entretien des chemins ruraux… La chasse est un facteur important pour le développement de la ruralité. Et au-delà des écrits, des chants ou des revues, les chasseurs partagent une connaissance ancestrale de la topographie.

Une activité «assez libre»

Le phénomène fait presque figure d’exception, voire d’ovni, vu de l’extérieur. À l’heure où les débats alimentés par les mouvements antichasse font…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous