Israël lance une nouvelle offensive à Gaza, au moins 30 morts selon les secours
Nouvelles opération israéliennes à Gaza. L'armée a lancé une offensive au sol, vendredi 4 avril, à Gaza-Ville, intensifiant ses opérations dans le territoire palestinien qui ont fait au moins 30 morts, selon la Défense civile.
Ces opérations interviennent après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis d'accentuer la pression militaire sur le mouvement islamiste palestinien Hamas pour obtenir la libération des otages encore retenus à Gaza.
Dans le même temps, l'armée israélienne a multiplié ses frappes en Syrie et au Liban voisins, tuant deux membres de la branche armée du Hamas dans un raid aérien à Saïda, ville du sud du Liban.
"Les soldats y ont éliminé de nombreux terroristes et démantelé des infrastructures" du Hamas, a-t-elle dit, ajoutant que les soldats "autorisaient l'évacuation des civils de la zone de combat".
"Nos enfants ont disparu"
À Choujaïya, Elena Helles raconte à l'AFP qu'elle ne peut sortir de sa maison, comme de nombreux habitants. "Nous sommes coincés avec ma famille chez ma sœur. L'armée d'occupation est très proche de nous. Les obus et les missiles tombent sur les maisons et les tentes (de déplacés). La mort nous menace de toutes parts", dit-elle.

Selon la Défense civile locale, au moins 30 Palestiniens ont été tués dans les opérations israéliennes depuis l'aube. Une source hospitalière a elle fait état de 25 morts dans une frappe sur une habitation de Khan Younès.
La maison "a été bombardée après minuit sans avertissement. La plupart des martyrs étaient des femmes et des enfants (...) Il y a des dizaines de martyrs sous les décombres, mais nous ne pouvons pas les sortir faute de matériel", affirme dans cette ville du sud du territoire Ahmad al-Aqqad, un proche des victimes, aux funérailles d'une dizaine d'entre elles.
"C'était comme le Jour du Jugement dernier : ils ont bombardé avec des missiles, tout est devenu sombre (...) tout a disparu. Nos enfants ont disparu", se lamente Raghda al-Sharafa, au lendemain d'une frappe israélienne contre une école abritant des déplacés à Gaza-ville : "Arrêtez, ça suffit !"

Frappes au Liban et en Syrie
Au Liban, l'armée israélienne a annoncé, vendredi, avoir tué dans une frappe à Saïda Hassan Farhat, un "commandant" du Hamas qui a "orchestré de nombreuses attaques terroristes contre des civils et soldats israéliens".
Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont confirmé dans un communiqué la mort de Hassan Farhat, de son fils, également membre des Brigades, et de sa fille.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a dénoncé "une agression flagrante contre la souveraineté libanaise" et une "claire violation" de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre entre Israël et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas.
L'adjointe de l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a entamé, vendredi, une visite à Beyrouth, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
En Syrie, qu'il a menacée de payer un "lourd tribut" si elle menaçait sa sécurité, Israël a aussi intensifié ses frappes aériennes meurtrières, visant notamment des bases et un aéroport militaire, et mené une incursion terrestre dans le sud.

L'ONU et les autorités syriennes l'ont accusé de vouloir "déstabiliser" le pays voisin.
Avec AFP