La Syrie va-t-elle basculer dans une nouvelle dictature ?
Ahmed Al Charaa, le leader djihadiste, a été formellement nommé président du pays par un groupe de proches. La Constitution a été suspendue. Il n’entend pas organiser d’élections avant quatre ans et cherche à obtenir la levée des sanctions.
© AFP PHOTO / HO / SANA
Pour l’occasion, Ahmed Al Charaa a remis son treillis et, avec lui, le temps d’une soirée, son nom de guerre d’Abou Mohammed Al Joulani. Celui qui est passé par l’« État islamique » (Daech) puis al-Qaida, avant de former Hayat Tahrir al-Cham (HTC), s’est installé dans le fauteuil de Bachar Al Assad depuis le 8 décembre, à la suite d’une offensive fulgurante qui l’a amené d’Idleb à Damas en une dizaine de jours.
Mercredi 29 janvier, il a été officiellement nommé – on ne sait pas vraiment par qui – président de la Syrie pour une période de transition. Dans la foulée, la Constitution a été suspendue. Des annonces faites par le porte-parole du secteur des opérations militaires du nouveau gouvernement syrien, Hassan Abdel Ghani.