Crise agricole : les syndicats reçus à Matignon le 13 janvier

Un rendez-vous qui "vient tardivement". C'est ce que déplore Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, ce samedi sur franceinfo. Même constat du côté de la Coordination rurale, qui maintient son appel à manifester "à Paris" et "partout en France" à partir du dimanche 5 janvier, jugeant la date de cette rencontre trop lointaine.

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"On attend de voir quels engagements pourraient être pris", prévient Laurence Marandola, pour qui les engagements "annoncés ces derniers jours par la ministre de l'Agriculture ne sont pas à la hauteur des difficultés subies" par les agriculteurs. "On attend de ce gouvernement qu'il prenne des décisions qui puissent répondre aux difficultés de la majorité des agriculteurs. Ce n'est pas ce qu'il y a sur la table aujourd'hui", estime-t-elle.

La Confédération paysanne veut des "mesures concrètes"

En premier lieu, elle réclame des "mesures concrètes pour le revenu des agriculteurs" avec "des prix rémunérateurs au-dessus des coûts de production". "Sinon, on travaille à perte et on en crève", alerte Laurence Marandola. La Confédération paysanne exige ensuite des "signaux, un accompagnement clair" et "de la protection" face aux aléas climatiques notamment. 

Enfin, elle demande que cesse "l'immobilisme historique" entre le gouvernement et le syndicat majoritaire, la FNSEA. "Il faut que ça change", insiste-t-elle. "C'est ce troisième besoin qu'on exprimera à François Bayrou la semaine prochaine, de respecter réellement le pluralisme syndical, la démocratie, pour que chaque paysan, paysanne, se sente représenté(e) et pas seulement le modèle industriel", ajoute la porte-parole de la Confédération paysanne.