Alors que la Confédération paysanne appelle à des blocages dans toute la France, le gouvernement a étendu vendredi les zones de vaccination obligatoire contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest. Cette décision, prise "face à la dégradation soudaine de la situation sanitaire", intervient dans un contexte de colère grandissante d'éleveurs contre la stratégie d'abattage de troupeaux jusqu'ici déployée et défendue par la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard.
"Face à la dégradation soudaine de la situation sanitaire, le ministère chargé de l'Agriculture a décidé d'étendre le dispositif de lutte en instaurant une zone vaccinale couvrant les départements de l'Aude, de la Haute-Garonne, du Gers, des Pyrénées-Atlantiques (à l'exception des communes déjà situées en zone réglementée)" et des Landes, a annoncé le ministère de l'Agriculture dans un communiqué de presse vendredi. Désormais, la vaccination de tous les bovins y est obligatoire et les bêtes ne peuvent sortir de la zone vaccinale, sauf vers un abattoir, précise le ministère.
"Il faut éradiquer cette maladie"
"Il faut éradiquer cette maladie, sans quoi elle peut causer la mort de 10% du cheptel français", a assuré Annie Genevard, vendredi, alors qu'elle était invitée du "13 heures" de France 2. En direct du ministère de l'Agriculture, elle a promis que l'Etat ne laisserait "aucun éleveur seul, face à la maladie", tout en déplorant "les images violentes que l'on voit", en lien avec les manifestations contre l'abattage de vaches en cours en Ariège. En réaction, la Confédération paysanne a appelé dans un communiqué "à se mobiliser et à organiser des blocages partout en France" pour demander "la fin de l’abattage total".
Mardi, un cas de dermatose nodulaire contagieuse a été détecté en Ariège. Le lendemain, un autre l'a été dans les Hautes-Pyrénées. Ce sont les premiers recensés dans ces départements depuis la détection du premier foyer en Savoie fin juin.