Les éleveurs bovins à cran. Malgré l'annonce d'une intervention des gendarmes, environ 300 agriculteurs restaient mobilisés dans la soirée du jeudi 11 décembre pour empêcher l'abattage de 200 bovins dans une ferme de l'Ariège, après la découverte mardi d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans cet élevage au pied des Pyrénées.
En début de soirée, les forces de l'ordre s'approchaient de la ferme. Des jets de pierre de la part des protestataires et de grenades lacrymogènes par les forces de l'ordre ont duré quelques minutes. Les manifestants, notamment issus de la Coordination rurale mais aussi de la Confédération paysanne et des sympathisants du mouvement, occupent depuis mercredi matin les abords d'une ferme située dans le village des Bordes-sur-Arize.
Le préfet de l'Ariège a assuré que les deux frères propriétaires du troupeau lui avaient donné leur accord pour l'abattage des 207 blondes d'Aquitaine, conformément au protocole sanitaire de lutte contre cette maladie. "Il reste ce soir un noyau de personnes qui veulent en découdre, je lance un appel à la raison. On ne doit pas être dans l'affrontement", a déclaré le préfet Hervé Brabant lors d'une conférence de presse. Il a demandé en début de soirée "à tous les manifestants de respecter cette volonté des éleveurs et de quitter les lieux dans le calme".