DÉCRYPTAGE - Sans attendre qu’Éric Dupond-Moretti, ce mercredi, et Olivier Dussopt ne soient fixés sur leur sort judiciaire, le camp Macron s’interroge sur un éventuel remaniement.
Jusqu’à la veille de la décision de la Cour de justice de la République, Éric Dupond-Moretti a décidé d’électriser l’Assemblée nationale. Mardi, lors des questions au gouvernement, il a provoqué la colère des députés du Rassemblement national (RN), qui ont quitté l’Hémicycle. «Vous préférez en réalité opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche, à la France des cités, la France des Mohamed, des Mouloud et des Rachid», a répliqué le ministre de la Justice à la lepéniste Michèle Martinez, qui l’accusait de laisser «la barbarie se déchaîner dans notre pays» à la suite du drame de Crépol (Drôme). Avant que Marine Le Pen ne dénonce une «réponse ordurière» et promette de déposer plainte, Élisabeth Borne a assisté à la scène en souriant. Amusée.
Son ministre de la Justice retient pourtant son souffle. Il doit être fixé sur son sort ce mercredi, à 15 heures, par la décision dans son procès pour «prise illégale d’intérêts». Emmanuel Macron et Élisabeth Borne sauront alors s’ils…