Anne de Guigné: «En France, on peut travailler plus pour gagner moins»

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Aux alentours d’un demi-smic, les personnes handicapées ont rarement intérêt à être augmentées ou à travailler davantage. Marcos / stock.adobe.com

CHRONIQUE - Le maquis des aides sociales recèle encore de nombreuses incohérences. Certains Français n’ont aucun intérêt à travailler davantage, d’autres à officialiser leur vie de couple.

Neuf dispositifs de minima sociaux, quatorze types d’aides fléchées vers les parents… Le vent de simplification, promis par Emmanuel Macron, n’a pas encore soufflé sur le maquis des aides sociales françaises. De réforme en réforme, les régimes sociaux et fiscaux sont même devenus si touffus que les pouvoirs politiques ne semblent plus savoir par quel levier les piloter. D’étonnantes aberrations s’y cachent aussi. De nombreux Français n’ont ainsi aucun intérêt à travailler davantage sous peine de subir une perte de revenus. C’est le cas, par exemple, des personnes handicapées, qui perçoivent une allocation adulte handicapée (AAH) et une aide au logement (APL).

«Une personne handicapée payée à mi-temps au smic perd de l’argent si elle travaille quelques heures en plus ou si son employeur a la naïveté de l’augmenter », avance le think-tank libéral Aire, dans son dernier rapport dédié à l’impôt négatif. Dans le détail, autour d’un demi-smic, lorsque l’employeur augmente son salarié de 100 euros…

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