Guerre à Gaza : la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni exigent que "la catastrophe humanitaire cesse immédiatement"
Seront-ils entendus cette fois ? A l'issue d'un "entretien d'urgence", vendredi 25 juillet, Paris, Londres et Berlin appellent le gouvernement israélien à "lever immédiatement les restrictions sur l'acheminement de l'aide" dans la bande de Gaza. "La catastrophe humanitaire à laquelle nous assistons doit cesser immédiatement", écrivent-ils.
Début mars, Israël a imposé sur la bande de Gaza un blocus total, très partiellement assoupli fin mai, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant, et suscitant des critiques croissantes sur l'aggravation de la faim.
Dans leur communiqué commun, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne rappellent à Israël qu'il "doit respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire". "Le moment est venu de mettre fin à la guerre à Gaza", ajoutent les trois pays, exhortant "toutes les parties à mettre un terme au conflit en concluant immédiatement un cessez-le-feu", après 21 mois de guerre. Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s'est joint à leurs voix en affirmant que son pays ne pouvait plus accepter "les massacres et la famine" dans la bande de Gaza.
Un Gazaoui sur trois ne mangent pas pendant des jours
Leur déclaration intervient au moment où le Programme alimentaire mondial (PAM) estime que près d’une personne sur trois ne mangeait pas depuis plusieurs jours dans la bande de Gaza. "La malnutrition est en forte augmentation, avec 90 000 femmes et enfants ayant besoin d'un traitement urgent", a aussi dit le PAM.
Selon le PAM mondial, l'agence de l'ONU en charge de l'aide alimentaire, un tiers environ des habitants de la bande de Gaza ne mangent pas pendant des jours. Selon l'organisme, 470 000 personnes devraient être confrontées à "une famine catastrophique" entre mai et septembre dans le territoire palestinien assiégé par Israël.