Une fusillade s’est produite mardi au Cachemire indien, faisant 26 morts, selon un bilan hospitalier établi ce mercredi. Il s’agit de l'attaque la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle, dans cette région où sévit une insurrection. Les victimes ont été tuées par des hommes armés qui ont ouvert le feu à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar. Toutes les personnes décédées sont des hommes, et tous, à l'exception d'un homme vivant au Népal, résident en Inde.
Le ministre en chef du Jammu-et-Cachemire, Omar Abdullah, a affirmé que cette attaque contre des civils avait été «beaucoup plus importante que tout ce que nous avons connu au cours de ces dernières années». Cette fusillade n'a jusqu'à présent pas été revendiquée, et les forces de l'ordre indiennes ont lancé mercredi une vaste traque à travers le Cachemire.
Le Cachemire, une région disputée
Le premier ministre nationaliste indien Narendra Modi, qui a écourté une visite d'État en Arabie saoudite, a dénoncé cet «acte odieux» et promis que les assaillants «ser(aient) traduits en justice». L'armée indienne a affirmé mercredi que deux insurgés présumés avaient été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde. Elle a fait état d'un «échange de tirs intense» avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir «tenté une infiltration» dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.
Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays. Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de 500.000 soldats.
Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade de ce mardi à Pahalgam, une destination touristique prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar. Les combats ont diminué depuis que le gouvernement de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.