Titres-restaurant : une bataille à couteaux tirés pour se partager un gâteau de 9 milliards d’euros

Thierry Marx, le chef étoilé le plus médiatique de France, est un fervent adepte de la méditation et du bouddhisme zen. Mais il est aussi ceinture noire de judo et président de l’Union des métiers et des industries de l’Hôtellerie (Umih), le premier syndicat de restaurateurs en France. Permettre aux Français, depuis 2022, de faire leurs courses alimentaires en grandes surfaces en utilisant leurs titres-restaurant le fait sortir de ses gonds. Et endosser un nouveau costume: celui de défenseur du déjeuner au resto avec son titre-resto.  

«Priver les restaurateurs de revenus au profit de la grande distribution est un scandale!, s’agace Thierry Marx. Chaque jour, une vingtaine d’établissements ferme. On ne résoudra pas un problème de pouvoir d’achat en France, en détruisant des emplois dans notre secteur au profit de la grande distribution».

Les restaurateurs ont l’habitude de râler

Depuis plusieurs semaines, les restaurateurs ne décolèrent pas contre les distributeurs comme Carrefour, Auchan et Leclerc. Ils ont l’habitude de râler. Mais généralement, c’est contre les émetteurs de titres-restaurant, qui leur font payer des commissions très élevées. Cette fois, ils accusent haut et fort la grande distribution de les priver injustement d’une part de plus en plus importante de ces titres.  

Avec cette offensive, l’objectif est clair…

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