30 ans après la mort d’Ibrahim Ali, le racisme tue encore en France
Ce 31 août 2024, Djamel Bendjaballah, 43 ans, est percuté une première fois par la voiture de Jérôme D. Celui-ci fait demi-tour et roule sur le compagnon de son ancienne concubine. Sa famille se bat depuis pour que le caractère raciste de ce meurtre soit retenu, ce qui n’est pas le cas à ce jour. Pourtant, Jérôme D., membre du groupuscule fasciste Brigade française patriote, avait auparavant menacé sa victime qu’il qualifiait de « bougnoule », « Sarrasin » ou « rat ».
Cette affaire, relatée dans l’Humanité du 7 février, démontre que, trente ans après la mort d’Ibrahim Ali, le racisme et l’extrême droite continuent de tuer. Cette dernière décennie, au moins une dizaine de meurtres paraissent motivés par le caractère raciste de leurs auteurs. Comme les militants du GUD Loïk Le Priol et Romain Bouvier, suspectés d’avoir tué l’ancien rugbyman Federico Aramburu, en mars 2022, après une dispute provoquée par des insultes islamophobes envers un serveur.