REPORTAGE. Victoire du PSG en Ligue des champions : une fête exceptionnelle dans la fournaise du Parc des Princes, pour clore les festivités

Jamais. On n'avait jamais vu le Parc des Princes dans cet état. Après une journée de festivités dans Paris, marquée notamment par la descente des Champs-Elysées, les joueurs du PSG ont terminé leur parade dans un Parc incandescent, volcanique, hystérique, dimanche 1er juin. Là où le défilé sur les Champs-Elysées s'est avéré bon enfant, la fête dans l'antre du PSG a été éruptive, assourdissante et mémorable. A la hauteur de l'évènement.

Devant un stade à guichets fermés - les places ont été vendues aux abonnés et aux membres du programme de fidélité MyParis -, les champions d'Europe ont clos un week-end d'effervescence comme la capitale en a rarement connu. Avec, en point d'orgue, l'arrivée du trophée de la Ligue des champions, apporté sur la pelouse à 22h28 par le capitaine Marquinhos et Nasser Al-Khelaïfi. "Depuis 14 ans, on a travaillé pour ça", s'est alors réjoui le président du PSG, en posant la main sur la coupe, "On est champion d’Europe pour la première fois. On a l’étoile sur le maillot !"

DJ Snake, Niska et Novak Djokovic

Dès les abords du Parc des Princes, l'atmosphère était électrique. Un peu trop, même, plusieurs dizaines d'individus forçant des barrages de police et les entrées du stade. Après quelques minutes de tensions, la situation est redevenue calme. Pendant ce temps, la fête avait déjà commencé dans l'enceinte de la porte d'Auteuil, dont le vacarme a certainement troublé les voisins de Roland-Garros, plutôt adeptes de pondération. Pour faire patienter le public, avant le début de la soirée officielle à 21h30, le PSG avait convoqué plusieurs anciens joueurs.

C'est ainsi que Jérôme Rothen a enflammé une première fois l'arène, en lançant un "A jamais les premiers à remporter deux coupes d'Europe", en référence à la Coupe des coupes de 1996, et au slogan cher aux Marseillais. Dans la foulée, tout le Parc était debout pour chanter. Peu de supporters se sont rassis ensuite. Au centre de la pelouse, sous les quatre écrans géants qui ont diffusé la finale la veille, un logo stylisé du club servait de scène, relié aux vestiaires par un tapis rouge qui reprenait l'emblématique bande rouge sur fond bleu du club. Des habits de lumière à la démesure des festivités qui allaient suivre.

Comme attendu, c'est DJ Snake, fidèle supporter du club, qui a lancé la soirée. Avant même de jouer, le Parisien a lancé un chant à la gloire d'Ousmane Dembélé, appelant à ce que le Français soit désigné Ballon d'or. Pendant vingt minutes, le natif de Paris a enflammé le Parc, avec en point d'orgue l'arrivée sur scène du rappeur Niska. Après avoir repris son cultissime "Freestyle PSG", les deux hommes ont entonné leur chanson "PSG Boyz Freestyle", sortie dans la nuit suivant la victoire face à l'Inter Milan. Le tout sous les yeux, entre autres, de Teddy Riner, Nicolas Sarkozy ou encore Novak Djokovic.

"Et Ousmane Ballon d'or"

L'hymne du PSG, repris par les 47 000 personnes présentes, a ensuite résonné. Seules les images des précédentes campagnes parisiennes en Ligue des champions ont fait taire le Parc, l'espace de quelques secondes. Une transition idéale pour apprécier l'hymne de la Ligue des champions, joué au violon. C'est ensuite la musique de 2001 l'Odyssée de l'espace qui a précédé l'arrivée du staff parisien, vers 22 heures. Un à un, les joueurs parisiens ont ensuite chacun eu le droit à leur entrée de rock star, dans l'ordre de leurs numéros de maillot.

À ce petit jeu, mention spéciale pour Désiré Doué, auteur d'un doublé lors de la finale, arrivé sur la pelouse au son de "Dolce Camara" de Booba et SDM, que le rappeur avait interprété sur cette pelouse lors du dernier Classique face à l'OM. Mais aussi à Presnel Kimpembe, l'enfant du club si longtemps blessé, et bien sûr à Ousmane Dembélé. Presque gêné par cet accueil, le champion du monde 2018 l'a été encore plus quand tout le Parc des Princes a repris ensuite les "Et Ousmane Ballon d'or" répétés de DJ Snake.

Entre-temps, le speaker du PSG avait égrainé tout l'effectif, et le trophée trônait en bonne place dans le rond central. Les feux d’artifice ont alors embrasé le Parc des Princes : ceux tirés par le club, sur la pelouse et le toit du stade, mais aussi ceux allumés en tribunes par les supporters. Les joueurs ont alors pu se délecter d'un long tour d'honneur. "Ça y est, c’est le jour de gloire. On a tellement travaillé pour y arriver", savourait le capitaine Marquinhos, avant de s'adresser au public : "Je vous remercie du fond du cœur. On vous aime". Et le public parisien aussi.