Conférence d’Emmanuel Macron : pas de téléphone «avant 11 ans» et pas de réseaux «avant 15 ans»

«Si le modèle français corrige les inégalités, il échoue trop souvent à les prévenir», a lancé Emmanuel Macron, qui a énoncé plusieurs caps pour l'enfance. «Le gouvernement à venir devra avoir une réponse renforcée» en matière «de protection de nos enfants et de notre jeunesse», a-t-il déclaré évoquant une «priorité indispensable».

« Aujourd'hui, nos enfants sur le territoire ne sont pas pris en charge de la même manière selon les quartiers dont ils viennent », indique-t-il, appelant à «rebâtir notre aide sociale à l'enfance» mais aussi «notre école républicaine».

Emmanuel Macron s'est prononcé pour l'interdiction du téléphone «avant 11 ans» et des réseaux sociaux «avant 15 ans», dans la ligne du rapport remis au président par une commission d'experts sur l'impact de l'exposition des jeunes aux écrans. «Tous les experts le disent, l'addiction aux écrans est le terreau de toutes les difficultés: harcèlement, violence, décrochage scolaire», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse pour lancer la campagne des élections législatives anticipées après la dissolution.

«Il faut un âge pour la majorité numérique, ça protège», a-t-il ajouté. Le projet d'instaurer une majorité numérique à 15 ans figurait déjà dans le programme de la majorité présidentielle pour les européennes. Lors de son discours sur l'Europe à la Sorbonne au mois d'avril, Emmanuel Macron avait défendu l'idée «(d') une Europe de la majorité numérique à 15 ans», avec, avant cet âge, un contrôle parental sur l'accès aux réseaux sociaux.

Par ailleurs, le chef de l'État a fait «un mea culpa» sur le sujet du «logement des jeunes ». «C'est un sujet sur lequel nous n'avons pas assez avancé et où la France a été trop timide et j'en porte la responsabilité», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse de lancement de la campagne des élections législatives anticipées.