Droits de douane : comment Donald Trump a fait plier l’Europe
Donald Trump a rangé ses clubs de golf, enfilé un costume de ville, puis s’est rendu à un rendez-vous avec Ursula von der Leyen qui avait fait le déplacement à Turnberry (Écosse). Il a d’abord dit qu’il était de « mauvaise humeur ». Et puis quelques minutes plus tard, il a serré la main de la présidente de la Commission européenne, loué « le plus grand “deal” jamais passé » et savouré une victoire remportée sans avoir eu à livrer un vrai combat.
Quel est le contenu de cet accord ?
Lors de son « Liberation Day », le 2 avril, Donald Trump avait menacé de couper le bras de l’économie européenne avec des taux de douane absolument prohibitifs. Au nom de l’UE, Ursula von der Leyen a tranché volontairement la main de ces mêmes industries, en acceptant des droits de douane de 15 % pour les exportations des Vingt-Sept vers les États-Unis. Soit en deçà des 20 % initialement annoncés, mais bien au-dessus des taux existants.
Ce plafond de 15 % s’applique à la plupart des produits européens, dont les automobiles, assujetties actuellement à une taxe de 27,5 %. Concernant d’autres secteurs, les propos des deux dirigeants ont été contradictoires. Donald Trump a exclu les produits pharmaceutiques du périmètre, tandis qu’Ursula von der Leyen a assuré qu’ils y étaient inclus....