Attaque néo-nazie à Paris : à l’Assemblée, Bruno Retailleau renvoie (encore) dos à dos « l’extrême droite et l’ultra gauche »
Une vingtaine de nervis d’extrême droite, cagoulés et armés de tessons de bouteille, criant « Paris est nazie », rouant de coup des militants de gauche lors d’un évènement antifasciste organisé dans le 10e arrondissement, ne semble toujours pas suffire au ministre de l’Intérieur pour prendre la mesure du péril fasciste. Bruno Retailleau a ainsi renvoyé dos à dos, encore une fois, « l’extrême droite et l’ultra gauche ».
« S’il y a un combat qui devrait nous réunir, c’est le combat contre la violence, contre le fascisme, le nazisme, l’extrême droite… et aussi contre l’ultragauche ! » a ainsi avancé le ministre de l’Intérieur, répondant à une question du député du groupe Écologiste et Social Pouria Amirshahi, lors des questions au gouvernement.
« Il a basculé »
« Deux jours ont passé, et aucun mot n’a été prononcé de votre bouche, alors que deux personnes ont été violemment frappées, poignardés, et envoyé à l’hôpital », avait fustigé l’élu du 5e arrondissement de Paris lors de son interpellation. « C’est une extrême droite décomplexée (…) qui parcourt aujourd’hui les rues de nos villes », mettait encore en garde Pouria Amirshahi.
Selon lui, la réponse du ministre de l’Intérieur est « grave ». « On pourrait penser qu’il est à côté de la plaque. Alors qu’en vérité il enfourche le cheval de bataille de l’extrême droite », estime le député. « Ces milices frappent partout et il les protège de facto. Il n’a pas eu un mot pour les victimes », regrette l’élu du groupe Écologiste et Social.
« Ça confirme qu’il est dans cette alliance-ci. Il ne dit pas pourquoi il n’y avait pas de protection. Et en plus, il dit que c’est la faute de la gauche. Il a basculé », conclut Pouria Amirshahi. « Pas un mot pour les victimes. Une longue diatribe sur ”l’ultra gauche”. Ce ministre de l’Intérieur est au service de l’extrême droite », abonde Clémence Guetté, député insoumis du Val-de-Marne, sur X (ex-Twitter).
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