L’éditorial de Laurence de Charette : « Euthanasie, suicide assisté, la loi du mensonge »
Le texte, tel qu’il est rédigé, ne porte pas sur l’accompagnement des derniers instants de la vie, mais sur l’accès médical à la mort.
Le texte, tel qu’il est rédigé, ne porte pas sur l’accompagnement des derniers instants de la vie, mais sur l’accès médical à la mort.
FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à voter sur le projet de loi fin de vie ce 27 mai, le président de l’Ordre de Malte France, Cédric Chalret du Rieu, craint que les plus défavorisés recourent en priorité à l’euthanasie si elle leur était proposée, ce pour des raisons matérielles.
TRIBUNE - Neuf responsables religieux d’Île-de-France adressent une lettre ouverte aux députés et sénateurs de leur région pour leur demander de ne pas voter le texte en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté. Ils alertent sur le risque d’une « rupture anthropologique».
REPORTAGE - Au pays des polders, l’euthanasie et le suicide assisté sont légaux depuis vingt-trois ans. Ici, commanditer sa propre mort n’est ni honteux ni exceptionnel : 10.000 personnes sont mortes d’une injection létale l’année dernière.
FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que l’Assemblée nationale se prononcera sur l’aide à mourir le 27 mai, les cofondateurs du collectif «Démocratie, éthique et solidarités», Emmanuel Hirsch et Laurent Frémont s’inquiètent d’une loi qui reconfigurera en profondeur les finalités du soin.
TRIBUNE COLLECTIVE - Plus de 600 psychologues, psychiatres et psychanalystes alertent sur les terribles conséquences de la proposition de loi Falorni qui inclut les « souffrances psychologiques » dans les critères d’éligibilité à la mort provoquée.
La cathédrale de Paris accueillait mercredi soir une «veillée pour la vie», au cours de laquelle 2000 fidèles ont manifesté dans le recueillement leur attachement à la dignité de la vie humaine «dans toutes ses formes de fragilité».
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour Bartolomé Lenoir, député UDR de la Creuse, la loi légalisant le recours à l’aide à mourir risque d’accentuer encore davantage les inégalités dont souffrent les départements ruraux.
DÉCRYPTAGE - Un amendement du gouvernement pour tenter de restreindre la portée du texte a été adopté. Les opposants au suicide assisté restent inquiets d’un droit qui pourrait concerner des patients ayant encore plusieurs années à vivre.
Cette semaine, les députés vont débattre non pas du principe, mais des modalités de la loi sur la fin de vie. Or, une fois franchi l’interdit de tuer, le leurre de l’encadrement législatif s’évapore aussitôt, cédant la place à la banalisation.