Guerre en Ukraine : au moins 32 morts dans un bombardement russe sur la ville de Soumy, dans le nord-est du pays
Des corps étendus dans la rue, des voitures en flamme et des civils blessés et apeurés : les images des bombardements russes dans la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, sont insupportables. Deux missiles ont touché le centre-ville, dimanche matin, « au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue », a précisé Ihor Klimenko, le ministre de l’Intérieur ukrainien.
Le bilan non définitif fait état de 32 morts, dont deux enfants, et de 84 blessés, dont dix enfants. Volodymyr Zelensky a exigé « une réponse forte de la part du monde », et exhorté « les États-Unis, l’Europe, tous ceux qui veulent que cette guerre et ces massacres cessent » à exercer « une pression vraiment forte » sur la Russie, sans quoi celle-ci « continuera à mener cette guerre ».
Il a également accusé Vladimir Poutine d’avoir « ignoré la proposition américaine d’un cessez-le-feu total et inconditionnel », malgré les discussions entre le président russe et l’émissaire états-unien, Steve Witkoff, ce 11 avril.
Pression croissante
L’attaque s’est produite le dimanche de la célébration de la fête des Rameaux, très suivie en Ukraine. La ville de Soumy, située dans une zone stratégique, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière russe, subit une pression croissante de la part de l’armée russe.
Elle fait face, côté russe, à l’oblast de Koursk, que l’armée ukrainienne avait envahi en août 2024, occasionnant une contre-offensive de l’armée russe ces dernières semaines. La Russie avait d’ailleurs averti que la ville et sa région pourrait faire l’objet d’une offensive de grande ampleur, comme dans la région de Kharkiv, plus au sud.
Début avril, des missiles avaient déjà touché la ville de Kryvyi Rig, dans le centre du pays, tuant 18 personnes, dont neuf enfants. Emmanuel Macron a condamné cette nouvelle attaque, appelant à « des mesures fortes pour imposer un cessez-le-feu à la Russie ».
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