"Tout le monde en Israël se sent lié à ces familles" : émotion à Tel-Aviv après la libération de trois premières otages

Des vidéos des retrouvailles entre les trois otages israéliennes libérées, dimanche 19 janvier, par le Hamas ont été diffusées dans la soirée. On y voit d’abord la Britannico-israélienne Emily Damari, 28 ans, drapeau israélien sur les épaules, se précipiter dans les bras de ses frères aux côtés de sa mère. Puis vient le tour de Romi Gonen et Doron Steinbrecher, étreintes, elles aussi, par leurs proches. Une aile entière de l’hôpital Sheba leur est réservée.

Les trois femmes vont passer plusieurs séries d’examens dans les jours qui viennent. "Une partie de la torture psychologique du Hamas est de ne pas dévoiler l’état de santé des otages donc on a ici, dans cet immeuble, des équipes de toutes les disciplines médicales pertinentes, explique Shimon Mercer Wood, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Les témoignages de violences sexuelles, surtout au festival de musique, sont affolants. Ils ont été racontés par tous les survivants. Toutes les éventualités ont donc été prises en compte".

"C’est de la joie mélangée à de la tristesse"

L’arrivée des familles devant l’hôpital a été saluée par des applaudissements. Shany était venue faire soigner son bébé pour une bronchiolite. Elle est un peu étonnée de vivre par hasard ce moment historique. "C’est de la joie mélangée à de la tristesse car il reste encore beaucoup de gens là-bas, développe-t-elle. Tout le monde en Israël se sent lié à ces familles". 

"Ça nous touche tous. On paye le prix pour ça, et il est fort : des terroristes sont en train de rentrer chez eux ce soir. Donc c’est beaucoup de sentiments, et tout se mélange."

Shany, une jeune mère de famille

à franceinfo

À Tel-Aviv, un peu plus tôt, des milliers de personnes se sont réunies place des Otages, dans le centre-ville pour vivre ensemble ce moment. Le soulagement est un sentiment que le pays n’avait pas vécu depuis les attaques du 7 octobre 2023. Chacun dit ici espérer que le processus va se poursuivre. Quatre nouvelles femmes devraient retrouver la liberté la semaine prochaine.