Alors que son combat pour l’abolition de la peine de mort doit être célébré ce jeudi soir avec la cérémonie marquant son entrée au Panthéon, la tombe de Robert Badinter à Bagneux a été taguée, selon la mairie de la commune des Hauts-de-Seine. Les mots « Les assassins, les violeurs, les pedo, la République reconnaissante » y ont été découverts, selon les informations du quotidien Libération qui cite deux sources distinctes. La municipalité a de son côté évoqué, auprès de l’AFP, la présence sur la sépulture de « tags qui insultent ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité ».
« Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire »
« Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire », a immédiatement dénoncé le président de la République Emmanuel Macron tandis qu’une enquête a été confiée à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine. Cet acte n’est pas sans rappeler la virulente opposition de l’extrême droite qui s’était levée en 1981, prenant pour cible le garde des Sceaux d’alors, lors du vote pour l’abolition de la peine capitale.
L’hommage à l’ancien avocat et ministre de la Justice de François Mitterrand a débuté mercredi soir par une veillée funèbre au Conseil constitutionnel qu’il présida de 1986 à 1995, parmi les nombreux engagements de sa vie qui incarna « ce qu’est l’État de droit ».
À 17 heures ce jeudi, le cercueil portant le nom de Robert Badinter, décédé en février 2024 à l’âge de 95 ans, doit être transporté vers le Panthéon pour une cérémonie d’environ une heure présidée par Emmanuel Macron.
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