Dermatose nodulaire : le point sur les mobilisations des agriculteurs en colère mercredi

La colère ne retombe pas mercredi 17 décembre après les nouvelles propositions de la ministre de l'Agriculture mardi. Plusieurs autoroutes restent coupées à la circulation, notamment l'A64 entre Montréjeau (Haute-Garonne) et Briscous (Pyrénées-Atlantiques), l'A63 au sud de Bordeaux (Gironde), l'A10 au sud de Poitiers ou encore l'A89 au sud de Périgueux (Dordogne). Des agriculteurs sont toujours mobilisés contre l'abattage total des troupeaux de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), constate le réseau ICI (ex-France Bleu), la SNCF et Vinci Autoroutes dans leurs points de situation de 6 heures.

Haute-Garonne

En Haute-Garonne, des agriculteurs continuent de manifester sur un passage à niveau à Villefranche-de-Lauragais, mercredi matin, rapporte ICI Occitanie. La circulation des trains, sur les lignes Bordeaux-Marseille et Toulouse-Narbonne, est interrompue au moins jusqu'à mercredi midi. Cette interruption a été causée par le "dépôt de différents matériaux sur les voies par des manifestants agricoles", relate la SNCF. Ce sont les seules perturbations connues pour l'instant, déclare la SNCF à l'Agence Radio France.

Gironde

En Gironde, il s'agit du troisième jour de blocage sur l'A63 par la Coordination rurale à hauteur de Cestas (échangeur 24). Les agriculteurs qui ont passé la nuit sur place dénoncent une ministre de l'Agriculture "hors-sol" après les dernières annonces du gouvernement, rapporte ICI Gironde qui suit la mobilisation.

Vaucluse

Dans le Vaucluse, au sud d'Avignon, les agriculteurs se mobilisent de nouveau mercredi, à l'appel de la Coordination rurale, rapporte ICI Vaucluse, qui dénombre une cinquantaine de manifestants à 6h avec leurs tracteurs. Ils ont mis en place un barrage filtrant au pont de Bonpas, pour ralentir les automobilistes sans les stopper.

Gers

"De nombreux déchets et du lisier" ont été déversés dans la nuit de mardi à mercredi devant le portail de la préfecture à Auch, dénonce le préfet du Gers, Alain Castanier, dans un communiqué publié mercredi. Il annonce qu'il va porter plainte. Du lisier a également été déversé devant les locaux de la Direction départementale des territoires (DDT), la Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) et la Direction départementale des finances publiques (DDFIP). Alain Castanier "condamne fermement ces exactions inacceptables" et évoque "les importants et coûteux dégâts causés" sur un "lieu symbolique de la République ainsi attaquée, voire méprisée".