Dermatose nodulaire : "On va continuer à durcir le mouvement", avertit la Confédération paysanne

"On est atterrés. On voit bien que la ministre n'a pas choisi la sortie de crise", déplore mercredi 17 décembre sur France Inter un porte-parole de la Confédération paysanne, Thomas Gibert, après les nouvelles propositions de la ministre de l'Agriculture Annie Genevard sur la crise de la dermatose nodulaire contagieuse.

Pour tenter de désamorcer la colère des agriculteurs, le gouvernement promet une accélération de la vaccination dans le Sud-Ouest, avec 750 000 bovins supplémentaires ciblés et le recours à des vétérinaires militaires. "Elle ne répond à aucune de nos deux propositions principales à savoir l'élargissement vaccinal sur l'ensemble du territoire ainsi que la fin de l'abattage total grâce à cette immunité collective", ajoute Thomas Gibert. "À la Confédération paysanne on va continuer le combat, les mobilisations. On n'est pas prêts à perdre ce bras de fer. On va continuer à durcir le mouvement", insiste-t-il.

"Une politique sanitaire inhumaine et inefficace"

"Nous on propose un protocole, qui a été mis en place sur le territoire français à La Réunion en 1992, c'est-à-dire une couverture vaccinale sur l'ensemble du territoire et la mise en place de l'abattage ciblé. Ce que nous proposons est basé sur des fondements scientifiques. Il y a une étude de l'Efsa [l'Autorité européenne de sécurité des aliments] qui montre que quand la couverture vaccinale est effective il n'y a pas de différence entre abattage total et abattage ciblé".

"Nous ne voyons pas de perspectives de la fin de l'abattage total dans ces annonces. C'est une crise de gouvernance, une crise politique, il n'y a pas assez de concertation avec l'ensemble des syndicats", fustige la Confédération paysanne. Pour Thomas Gibert l'abattage total "est une politique sanitaire inhumaine et inefficace parce qu'on continue à avoir des cas positifs".