REPORTAGE. "Avec lui, il n’y avait aucune guerre" : même si elle reste floue, les électeurs de Donad Trump confiants dans sa future politique étrangère
Le conflit ukrainien, Gaza, l’Otan, les relations avec le Mexique… Il est difficile d’y voir clair entre la propagande de campagne de Donald Trump et les orientations concrètes de sa future politique étrangère. En Arizona, ses partisans espèrent que le président élu sera plus efficace que ses adversaires démocrates.
Quelle que soit la thématique, le discours de campagne de Donald Trump s’est imprimé clairement dans l’esprit de ses électeurs et la politique étrangère n’y échappe pas. "Les démocrates sont des va-t-en-guerre, c’est leur obsession. Ils soutiennent des génocides, approuvent l’action d’Israël", assure Gioavana qui a voté Trump.
Pour elle, son retour à la Maison-Blanche va tout arranger : "Avec Trump il n’y avait aucune guerre, il essayait de s’unir avec d’autres pays, il rencontrait Kim Jong-Un, discutait avec Poutine... Au moins, il faisait tout pour trouver des solutions."

Il y a aussi beaucoup d’espoir du côté de Wudahali, citoyenne américaine, d’origine soudanaise : "Peut-être qu’il fera quelque chose pour Gaza parce que Biden n’a rien fait pour ça. Avec tout ce qu’on voit aussi au Soudan et au Moyen-Orient, j’espère vraiment que les républicains agiront."
Un soutien qui relève de la foi
"Je crois que les gens s’en foutent, estime pour sa part le professeur Michael Koziczki rencontré sur le campus de l’université d’État d’Arizona, au bout du compte s’ils doivent choisir entre stopper la guerre en Palestine et obtenir une réduction d’impôts de 1000 dollars, vous pensez qu’ils choisiront quoi ?"

Le professeur Koziczki reconnaît l’impuissance de la politique étrangère des démocrates ces dernières années, mais il coince sur les arguments républicains qui affirment que cette politique a pénalisé l’économie américaine. "Les armes qui sont livrées sont fabriquées par les entreprises américaines, des fusils les plus basiques aux missiles de haute technologie, assure-t-il. Et les fabricants sont très bien payés pour ça, donc où est le problème ? Ce genre d’arguments m’échappent complètement."
Donald Trump reste très évasif sur les solutions qu’il compte apporter aux crises actuelles. Et pour Michael Koziczki, l’adhésion des supporters de Trump relève avant tout de la foi qu’ils ont en lui, le considérant "comme la réincarnation de Jésus-Christ sur terre".