Guillaume Tabard: «Emmanuel Macron, chef de l’État et chef de campagne»
Expliquer, s’expliquer, se justifier, même. Emmanuel Macron a beau être omniprésent médiatiquement, il a souvent l’impression que sa parole est mal comprise, mal interprétée, voire déformée. Un entretien dans les «20 Heures» de TF1 et France 2, c’était la garantie de parler directement à 15 ou 16 millions de Français sans le prisme, déformant à ses yeux, des réactions politiques ou des commentaires médiatiques. Sur l’Ukraine, il fallait pour le chef de l’État répondre à plusieurs procès. D’abord, celui d’avoir troqué la casquette du conciliateur ne voulant pas «humilier» la Russie pour celle du va-t-en-guerre prêt à en découdre avec Poutine. D’où son souci de détailler la montée des menaces de toute nature de la part du président russe. C’est bien parce qu’il a tout tenté, en amont, pour conjurer les scénarios du pire qu’il se dit fondé aujourd’hui à envisager tous les moyens visant à faire reculer Moscou.
Le second procès est celui de l’inconséquence de sa phrase du 26 février sur l’envoi…