Nomination de Bayrou, démission de Macron… Comment LFI compte surfer sur la crise politique

Le calendrier est posé au milieu du siège de la France insoumise, entre une pyramide de cartons et des piles de tracts, symboles d’un QG en état de « campagne permanente ». Marqué au Velleda, on y lit le plan de bataille suivant : « Mars : démission de Macron. Mi-avril : Mélenchon président. Fin avril : dissolution. Mi-mai : 400 députés FI. Juin : France = paradis. » Le tout relève bien sûr de la boutade entre militants, jusqu’à prédire que l’un des leurs finira premier ministre. Mais derrière la blague, il y a un fond de vérité.

Car, au risque de braquer leurs partenaires du Nouveau Front populaire (NFP), les insoumis jouent leur propre agenda politique, tourné vers une présidentielle anticipée, dès 2025. S’il défend toujours publiquement la nomination d’un gouvernement NFP – sans y croire un instant –, le mouvement mise sur l’enlisement politique pour augmenter le niveau de colère dans le pays.

« Ils cherchent à organiser le chaos pour que Macron n’ait d’autre choix que de partir »

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