États-Unis : Rubio en visite au Mexique et en Équateur pour discuter immigration et influence chinoise
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio se rendra la semaine prochaine au Mexique et en Équateur, que Donald Trump pousse à coopérer davantage sur le sujet de l’immigration et du narcotrafic, a annoncé jeudi le département d’État. Lors de ces deux visites, Marco Rubio cherchera à obtenir «des mesures rapides et décisives pour démanteler les cartels, mettre fin au trafic de fentanyl, mettre un terme à l’immigration clandestine» et lutter contre «les acteurs malveillants intercontinentaux», a déclaré en conférence de presse Tommy Pigott, porte-parole du département d’État.
S’il s’agit de la troisième visite en Amérique latine du chef de la diplomatie américaine en sept mois de mandat de l’administration Trump, ce sera une première au Mexique, pays voisin et partenaire crucial dans divers domaines. Le président américain accuse régulièrement Mexico de ne pas lutter suffisamment contre l’immigration clandestine à la frontière entre les deux pays.
Passer la publicitéMarco Rubio rencontrera les présidents du Mexique et de l’Équateur
Selon un responsable américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, Marco Rubio devrait rencontrer, lors de sa visite mardi et mercredi à Mexico, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum. Cette dernière a relativement réussi à établir de bonnes relations avec son homologue américain, malgré les divergences récurrentes entre les deux pays depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.
Mercredi, Claudia Sheinbaum a laissé entendre que Marco Rubio viendrait signer un accord permettant d’instituer des groupes de travail sur le fentanyl, un opioïde responsable de dizaines de milliers d’overdoses mortelles aux États-Unis chaque année.
En Équateur, Marco Rubio doit rencontrer le président Daniel Noboa pour l’encourager à prendre ses distances avec la Chine, la grande puissance rivale des États-Unis, a par ailleurs précisé à la presse ce même responsable américain. L’Équateur a contracté une dette de plusieurs milliards de dollars auprès de Pékin, avec qui Quito a noué un partenariat dans le cadre du projet mondial chinois d’infrastructures dit des «Nouvelles routes de la soie».