« Nous ne pouvons pas évacuer ces patients sans assistance » : le cri de détresse du directeur de l’hôpital Kamal Adwan, bombardé par Israël

Dans le nord de la bande de Gaza, à Beit Lahiya, l’un des deux derniers hôpitaux fonctionnant encore subirait des bombardements de l’armée israélienne depuis dimanche 22 décembre. Le Dr Hossam Abou Safiya, qui dirige l’établissement Kamal Adwan, a lancé un appel à la communauté internationale « avant qu’il ne soit trop tard ».

« Les bombardements n’ont pas cessé de la nuit, des maisons et des bâtiments ont été détruits à proximité. Depuis ce matin, l’hôpital est visé par des bombes lâchées par des drones, qui continuent de menacer nos réserves en carburant et en oxygène », décrit-il dans un communiqué.

Plus de 45 000 morts à Gaza

Plus de 400 personnes se trouveraient à l’intérieur de l’établissement. « Nous ne pouvons pas évacuer ces patients en toute sécurité sans assistance, sans équipement et sans temps », condamne-t-il. Les autorités israéliennes auraient demandé son évacuation. Un porte-parole de l’armée a démenti, auprès du Washington Post et de l’AFP, un tel ordre de fermeture et les bombardements.

La situation humanitaire ne s’arrange guère dans l’enclave palestinienne qui subit des bombardements israéliens sans discontinuité depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. L’ONG Oxfam a condamné des « obstructions systématiques » de la part de l’armée israélienne, qui empêche de distribuer l’aide aux civils palestiniens affamés.

Seuls 12 des 34 camions de nourriture et d’eau autorisés à entrer dans le nord de Gaza au cours des dix dernières semaines ont réussi à passer. Pire, « pour trois d’entre eux, une fois la nourriture et l’eau distribuées dans l’école où la population était réfugiée, elle a ensuite été évacuée et bombardée quelques heures plus tard », décrit l’ONG. Le bilan dépasse les 45 000 morts à Gaza.

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