« Votre transition, notre extinction » : activistes et autochtones argentins accusent Tesla de violation des droits humains

Au beau milieu des fumigènes verts et rouges, des mains ensanglantées symbolisent les crimes perpétrés en Argentine. Une vingtaine d’activistes écologistes se sont rassemblés mardi après-midi devant une boutique de la firme Tesla du multimilliardaire Elon Musk, à Paris, pour dénoncer l’exploitation du lithium sur les terres autochtones du pays. Aux côtés des militants d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre, sont présentes Veronica Chavez de la province de Jujuy (Argentine) et Ñushpi Quilla, représentante des quechua-kolla.

« Il est temps de mettre fin à l’extractivisme colonial, synonyme de dépossession culturelle, de criminalisation de nos communautés et de violations des droits humains », scande Veronica au pied de la vitrine de l’enseigne de voitures électriques. Ces véhicules ne rouleraient pas sans batteries au lithium.

Ce métal qui, pour être extrait sous forme liquide, nécessite beaucoup d’eau. « Cela fait 14 ans qu’ils sont arrivés sur nos terres et se sont mis à violer nos droits », poursuit Veronica. Depuis, on ne peut plus vivre librement comme nos grands-parents. L’eau des fleuves est contaminée, les maladies se propagent. Il ne reste plus rien à pêcher, les animaux tombent aussi malades ». Des territoires profanés. Une exploitation synonyme de pollution et de désolation.

« Votre transition, notre extinction »

« Nous sommes présents en Europe pour vous avertir : la transition énergétique ne tient pas compte des intérêts de nos communautés, et nous ne voulons pas être sacrifiés en son nom », alerte sa camarade Ñushpi. Elle rappelle que l’Union européenne a récemment signé un protocole d’accord avec l’Argentine s’agissant des matières premières stratégiques comme le lithium, tout en se targuant de défendre la planète.

La transition verte comme on l’appelle devient alors le prétexte pour l’investissement minier, dont les impacts sont également dévastateurs, même s’il se fait au service de la transition énergétique dans les pays occidentaux. « Votre transition, notre extinction », est-il résumé sur une des pancartes brandie par les militants écologistes.

Plus que les atteintes portées à leur peuple, les deux femmes présentes dans la capitale s’insurgent contre la criminalisation de tout mouvement d’opposition en Argentine. Le gouvernement a initialement ouvert les portes du territoire à Tesla, et l’actuel président d’extrême droite, Javier Milei, a fini le travail, lui dont le seul credo réside dans la toute-puissance du marché.

Et tant pis pour les peuples autochtones argentins impactés par l’exploitation du lithium, eux qui disposent pourtant d’un droit au consentement libre, préalable et éclairé avant la réalisation de tout projet d’extractivisme sur leurs terres ancestrales. « Il y a aura une vraie justice un jour. Nous allons rester là, nous ne partirons pas », prévient Veronica Chavez.

Les ArcellorMittal, rédacteurs en chef d’un jour

« Tesla est la partie immergée de l’iceberg »

« Tesla est la partie immergée de l’iceberg. Son propriétaire, Elon Musk, comme Trump, voit la question du réchauffement climatique comme une opportunité et non comme un enjeu pour la survie de l’humanité. Les choix industriels participent à ce phénomène, sous couvert de décarbonation. On en arrive à avoir des voitures trop chères pour une population dont le salaire permet juste de payer les traites. “Il faut bien qu’on gagne de l’argent“, nous a répondu la direction en CSE. Résultats, les ventes de voitures sont au point d’arrêt, ce qui fragilise la sidérurgie. Les actions d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre dérangent, mais elles montrent la réalité des choses. »

Par Laurent-Pierre Thueur, technicien de laboratoire ArcelorMittal

« Tesla est la partie immergée de l’iceberg. Son propriétaire, Elon Musk, comme Trump, voit la question du réchauffement climatique comme une opportunité et non comme un enjeu pour la survie de l’humanité. Les choix industriels participent à ce phénomène, sous couvert de décarbonation. On en arrive à avoir des voitures trop chères pour une population dont le salaire permet juste de payer les traites. “Il faut bien qu’on gagne de l’argent“, nous a répondu la direction en CSE. Résultats, les ventes de voitures sont au point d’arrêt, ce qui fragilise la sidérurgie. Les actions d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre dérangent, mais elles montrent la réalité des choses. »

Par Laurent-Pierre Thueur, technicien de laboratoire ArcelorMittal

« Tesla est la partie immergée de l’iceberg. Son propriétaire, Elon Musk, comme Trump, voit la question du réchauffement climatique comme une opportunité et non comme un enjeu pour la survie de l’humanité. Les choix industriels participent à ce phénomène, sous couvert de décarbonation. On en arrive à avoir des voitures trop chères pour une population dont le salaire permet juste de payer les traites. “Il faut bien qu’on gagne de l’argent“, nous a répondu la direction en CSE. Résultats, les ventes de voitures sont au point d’arrêt, ce qui fragilise la sidérurgie. Les actions d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre dérangent, mais elles montrent la réalité des choses. »

Par Laurent-Pierre Thueur, technicien de laboratoire ArcelorMittal

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