L'ancien ministre Christophe Castaner défend sa nomination controversée chez Shein

Une nomination qui a créé la polémique. Dans une interview auprès de La Tribune Dimanche, parue dimanche 12 janvier, l'ancien ministre Christophe Castaner a réagi à sa nomination controversée au sein d'un comité régional de l'entreprise d'ultra fast-fashion Shein. Le géant du commerce asiatique est régulièrement pointé du doigt pour son impact environnemental et les conditions de travail de ses employés. "Shein a connu une croissance rapide" et a "compris qu'il lui incombait, en tant qu'acteur important, de prendre des initiatives vertueuses", a justifié l'ex-ministre de l'Intérieur. 

Shein a annoncé le 6 décembre la mise en place de comités stratégiques destinés à l'accompagner dans sa démarche de responsabilité sociétale. Les trois premiers membres de ce premier comité régional, destiné à conseiller le groupe dans la zone Europe, Afrique, Moyen-Orient, sont trois Français : Christophe Castaner, ainsi que l'ex-secrétaire d'Etat aux droits des victimes, Nicole Guedj, et l'ancien patron de la fédération française de l'assurance Bernard Spitz.

L'ancien ministre dénonce une forme de "mépris"

"Certains pensent que je suis assez idiot pour n'avoir comme capacité que celle d'avoir un carnet d'adresses. C'est un mépris selon lequel, parce que l'on vient de la politique et que l'on passe dans le privé, on ne serait pas capable de faire les choses", s'est défendu Christophe Castaner auprès de l'hebdomadaire.

"L'engagement de ces figures publiques auprès d'une entreprise dont les impacts environnementaux et sociaux sont unanimement dénoncés constitue un signal alarmant à l'heure où des mesures concrètes sont attendues pour contrer les dérives de l'ultra fast fashion", avait fustigé la fédération française du prêt-à-porter féminin après ces nominations.