Après le verdict, le temps de la réponse politique est venu. Alors que les Sages ont censuré plus du tiers de la loi immigration, la droite accuse le coup et compte bien organiser sa riposte. Pour elle, Emmanuel Macron et la gauche ont eu ce qu’ils voulaient. Et les problèmes migratoires qui fracturent le pays restent entiers. «Il faut revenir à la charge sur la révision constitutionnelle», martèle Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains, quand ses collègues estiment que la «confiance des Français ne sort pas grandie de cette mascarade».
D’ailleurs, au sein du parti d’Éric Ciotti, certains ténors regrettent vivement d’avoir joué le jeu de la coconstruction du texte immigration avec le gouvernement. Ils estiment aujourd’hui qu’il eût été sans doute plus judicieux, et moins risqué, de poser la réforme constitutionnelle comme préalable incontournable à toute discussion parlementaire. Les partisans de cette option musclée redoutaient le scénario de jeudi aboutissant à un constat…