Financements occultes, emplois fictifs... Le scandale du comité d’entreprise d’EDF qui a coûté cher à la CGT

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Il faudra attendre la nomination d'un nouveau directeur général à la CCAS, en 2001, pour que toute la lumière soit faite sur la façon dont la CGT administre le «magot d'EDF» Emma Segall/ Le Figaro

ENQUÊTE - Après 77 ans d’un règne interrompu, la centrale de Montreuil a perdu sa place de premier syndicat de l’électricien. Ces trente dernières années ont contribué à mettre en lumière sa gestion calamiteuse du «comité d’entreprise le plus riche de France».

La responsable de la CFE-CGC – syndicat des cadres – chez EDF ne s’y est pas trompée. La victoire historique de son organisation, il y a quelques jours, aux élections professionnelles de l’Électricien, qui détrône la CGT après 77 ans d’un règne ininterrompu, est le fruit d’un «travail accompli depuis des années», a martelé Amélie Henri, ancienne responsable qualité, sécurité et environnement au sein de l’entreprise. Pensait-elle, en prononçant ces mots, à l’implication des syndicats opposés à la CGT dans les révélations d’un scandale, qui a éclaté au début des années 2000 et qui a durablement écorné l’image des représentants cégétistes d’EDF ? Sans doute.

À l’époque, Amélie Henri n’était même pas encore diplômée de l’université – elle ne rejoindra EDF qu’en 2009. Le service public de l’électricité, nationalisé à l’initiative du Parti communiste français (PCF) juste après la seconde guerre mondiale, doit se libéraliser conformément à des directives européennes. L’établissement public…

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