Après son altercation avec Volodymyr Zelensky, le vice-président américain J.D. Vance hué par des centaines de manifestants pro-Ukraine lors d'un week-end au ski

"Va skier en Russie !" Le comité d'accueil a été pour le moins glacial samedi 1er mars à l'arrivée du vice-président américain J.D. Vance et sa famille dans une station de ski du Vermont (Nord-Est des Etats-Unis). Selon les médias locaux, un millier de manifestants réunis à Waitsfield ont accusé le bras droit de Donald Trump d'avoir commis une "trahison" et de servir les intérêts de la Russie, au lendemain de la virulente altercation entre les dirigeants américains et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Les gens sont en colère, surtout après ce qui s’est passé hier à la Maison Blanche, où nous avons complètement humilié un allié", a déclaré un manifestant au site d'information local VTDiggr.

Lors de cet échange, J.D. Vance s'est montré très offensif envers le président ukrainien, lui reprochant de n'avoir jamais "dit merci" pour l'aide militaire fournie à Kiev par Washington. "Avec tout le respect que je vous dois, je pense qu'il est irrespectueux de votre part de venir dans le Bureau ovale et d'essayer de plaider cette question devant les médias américains, tacle J.D. Vance. "En ce moment même, vous forcez les conscrits à rejoindre les lignes de front parce que vous avez des problèmes d'effectifs. Vous devriez remercier le président [Trump]." 

Des propos qui ne passent pas pour une partie de l'opinion américaine, déjà choquée par le revirement de leur gouvernement concernant la guerre en Ukraine. Sur leurs pancartes, les manifestants réunis le long de la route menant à la station de ski ont qualifié d'"honteuse" l'attitude de J.D. Vance, accusant au passage le président Donald Trump de collusion avec Moscou. "Personne ici n'a voté pour Poutine", pouvait-on lire sur un autre panneau. 

Le vice-président américain n'a pas réagi à cette manifestation, mais s'était défendu après sa prise de parole face à Volodymyr Zelensky vendredi. Sur son compte X, il a estimé que les Etats-Unis "ne peuvent pas" fournir indéfiniment des équipements militaires à l'Ukraine, après avoir partagé un communiqué de Donald Trump demandant au président ukrainien de "revenir quand il sera prêt pour la paix"