Un conseil de sécurité réuni à l’Élysée dès dimanche soir, le premier ministre en tournée d’inspection des forces de sécurité gare Saint-Lazare ce lundi, puis le ministre de l’Intérieur au «20 Heures»: l’exécutif donne tous les signes possibles de sa prise au sérieux de la menace terroriste islamiste.
La Russie peut sembler lointaine mais, via les élus notamment, l’exécutif a mesuré que l’attentat de Moscou avait dominé les conversations du week-end, réveillant chez les Français le souvenir traumatisant du Bataclan. À quatre mois des Jeux olympiques, le gouvernement doit tenir une ligne de crête en matière de communication: ni déni ni affolement. Il faut à la fois ne pas nier la réalité persistante du péril islamiste, car tout sentiment de cécité serait sévèrement sanctionné par une opinion qui n’accorde pas une crédibilité maximale au pouvoir macroniste en matière régalienne. Et à la fois ne pas laisser s’installer une forme de panique dans le pays, alors que les outils d’alerte et de lutte…