Tennis: «partenariat stratégique», entre le fonds souverain saoudien PIF et le circuit ATP

Après le football et le golf, l'Arabie Saoudite pourrait devenir un acteur incontournable dans le tennis. Tout sauf une surprise. Elle avait annoncé la couleur début février avec l'annonce de la compétition qui se déroulera en octobre prochain le «6 Kings Slam» à Ryad avec les présences annoncées de Novak Djokovic, Rafael Nadal, Carlos Alcaraz, Daniil Medvedev, Jannik Sinner et Holger Rune. Rien que ça ! Une compétition qui va forcément rogner le calendrier de l'ATP. Le Masters 1000 de Shanghai se déroulant du 2 au 13 octobre. Le vainqueur de ce 6 Kings Slam devrait empocher 5,62 millions d'euros, quand Jannik Sinner a reçu 1,95 million d'euros pour avoir remporté l'Open d'Australie… Jusqu'à présent l'Arabie saoudite s'était contentée d'organiser des matches exhibitions.

Doit-on s'attendre pour autant à une guerre des circuits comme dans le monde du golf ? Pour l'heure, ce cas de figure n'est pas prévu dans le monde du tennis. Andrea Gaudenzi, le patron du circuit ATP, avait en juin dernier, annoncé avoir eu des discussions « positives » avec le royaume au sujet de futurs investissements conjoints. Ce partenariat marquera «un engagement significatif commun pour améliorer le tennis mondial», ont indiqué les deux parties dans un communiqué conjoint, sans dévoiler le montant de l'accord.

Le mois dernier Rafael Nadal a été nommé ambassadeur par le royaume. Le PIF sera également partenaire des événements du circuit ATP à Indian Wells, Miami, Madrid, Pékin et des finales de l'ATP, en plus des finales de l'ATP Next Gen, organisées à Djeddah jusqu'en 2027. L'année dernière, le royaume a accueilli son premier événement de l'ATP Tour - les Next Gen ATP Finals à Jeddah - ainsi que des matchs d'exhibition opposant Novak Djokovic à Carlos Alcaraz et Aryna Sabalenka à Ons Jabeur.

Depuis 2021, PIF a investi massivement dans le sport en achetant par exemple le club de Premier League anglaise Newcastle United. Le monde de la petite balle blanche s'est, lui, déchiré quand en 2022, le LIV, circuit contrôlé par les fonds de l'Etat saoudien, s'est comporté en rival du PGA Tour. Le circuit référence a vite été confronté au départ de ses meilleurs éléments (Brooks Koepka, Phil Mickelson, Jon Rahm …) pour des prize money encore plus mirobolants. Le prestigieux PGA Tour a évoqué une fusion après deux ans de conflit, mais pour l'heure cette fusion reste un vœu pieux…