« On est allés beaucoup trop loin avec cette merde de wokisme » : à Houston, les inquiétantes attentes des adeptes de Trump
Il est 5 h 30 du matin et une trentaine d’hommes comptent ensemble leurs jumping jacks sur le terrain de basket d’une école de l’ouest de Houston, au Texas. Comme des milliers d’autres dans le pays, ils se retrouvent trois fois par semaine pour brûler des calories dans une ambiance à la fois joyeuse et rigoureuse. Ces rassemblements gratuits, réservés aux hommes, sont organisés grâce à l’association F3 Nation, fondée en 2011 par David Redding, un ancien des forces spéciales de l’armée américaine.
Dans un pays polarisé, où les discussions politiques sont devenues plus taboues que jamais, même (et surtout) en famille, ce groupe composé de chrétiens, de juifs, de musulmans, d’écologistes, de démocrates, de désabusés, de républicains ou de trumpistes offre un espace étonnant. Le rire, l’aube bienveillante, le drapeau américain planté en début de séance et la sueur créent une ambiance fraternelle où l’on peut même s’exprimer sur la politique.