Arsenal ou Real Madrid ? Après avoir vu le PSG l’emporter face à Aston Villa (3-1) mercredi dernier, en quart de finale aller, certains observateurs sont peut-être déjà tournés vers une potentielle demi-finale de Ligue des champions, fin avril (28 ou 29) et début mai (6 ou 7). Ce serait la deuxième de suite, la quatrième en six saisons et la cinquième au total pour les Rouge et Bleu. Et il est vrai que la perspective la plus rationnelle est de voir Paris avancer dans le tableau.
D’abord parce que les joueurs de Luis Enrique débarquent à Birmingham, ce mardi (21 heures, Canal+), avec un confortable matelas de 2 buts d’avance. Ensuite, parce qu’ils n’ont pas juste battu les hommes d’Unai Emery, au Parc des Princes. Ils les ont dominés de la tête et des épaules. Paris est au-dessus, c’est un fait. Individuellement, collectivement, il n’y a pas photo. D’autant qu’Emery avait opté, comme tant d’autres techniciens avant lui, le coach de Liverpool, Arne Slot, en tête, pour un plan de jeu (très) frileux sur les bords de la Seine. Le PSG fait peur.
On ne le dira jamais assez, le Paris Saint-Germain a changé de braquet depuis le début de la saison. Les préceptes de Luis Enrique sont désormais parfaitement intégrés par les joueurs, qui récitent à merveille le football de leur entraîneur. Lesquels joueurs ont aussi progressé individuellement. On pense d’abord à Ousmane Dembélé et Nuno Mendes, favorisés par les changements tactiques de « Lucho ». C’est aussi vrai pour Vitinha, Fabian Ruiz ou encore João Neves. Le tout sans parler de Bradley Barcola, qui a connu un gros passage à vide avant de rebondir, ou de la révélation Désiré Doué. Recruté au mercato d’hiver, Khvicha Kvaratskhelia, lui, n’a pas mis longtemps à s’adapter… Bref, tout roule. Y compris au niveau de l’infirmerie, vide. Et, suspendu à l’aller, Marquinhos est disponible cette fois.
Paris au repos, Aston Villa s’impose
Tout le monde est frais et dispo pour cette deuxième manche. D’autant que le PSG a pu recharger les batteries ce week-end, sachant que son match à Nantes a été reporté. Les Villans, eux, n’ont pas eu droit aux mêmes largesses. Avec quelques changements, ils l’ont emporté 3-0 sur le terrain de la lanterne rouge, Southampton, samedi. Ce qui leur permet d’apparaître à la septième place au classement de Premier League, à trois points de la troisième place. Paris est déjà champion de France.
Oui mais voilà : comme précédemment expliqué, la perspective la plus rationnelle est de voir Paris se qualifier. Sauf qu’un match de football a vite fait de basculer dans l’irrationnel. C’est toute la beauté de ce sport. Le PSG n’est pas immunisé contre ça. Les champions de France devront donc mettre toutes les chances de leur côté en jouant avec le sérieux qu’on leur connaît, la même envie de faire mal avec le ballon et de se faire mal à la récupération. Une chose est sûre : le PSG n’a pas traversé la Manche avec l’idée de protéger son avance. Pas le genre de la maison. Paris se présentera à Villa Park pour jouer, en restant fidèle à sa philosophie et à ce qui fait sa force. Ce mardi soir, aux alentours de 23 heures, il sera temps de penser à Arsenal ou au Real (victoire des Gunners 3-0 à l’aller, match retour mercredi). Surtout pas avant.