Jean-Pierre Robin: «Chaque Français dispose de plus d’un mois de revenu supplémentaire grâce aux déficits publics»

L’abaissement de la note souveraine de la dette de l’État ramenée de AA à AA- par l’agence de notation S &P Global Ratings a créé un véritable psychodrame politique dans le pays. Cette dramatisation d’un événement purement technique - il s’agit d’informer les investisseurs de la santé des États et des entreprises emprunteurs - a-t-elle sensibilisé les Français aux déséquilibres de nos comptes publics? Il est permis, hélas, d’en douter.

Comme les deux dégradations précédentes - en janvier 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy quand le pays avait perdu son AAA, et à nouveau en novembre 2013 au début de la présidence de François Hollande - le débat franco-français s’est porté sur la légitimité de l’arbitre plutôt que sur l’objet de sa mise en garde: la situation peu glorieuse de nos finances. «Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt», dit un proverbe chinois.

Pourquoi l’opinion publique se désintéresse-t-elle des déficits et de la dette qui atteint aujourd’hui 3101,4…

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