« Des millions de litres d’eau pour faire tourner ses machines » : dans l’Indre, le projet de data center de Google sous le feu des critiques

Google à la conquête de l’Indre. Le géant mondial du numérique s’apprête à poser ses valises dans l’Indre pour y construire son premier data center en France. L’annonce a été faite lundi 23 juin par le maire de Châteauroux et président de la métropole, Gil Avérous. L’accord de cession doit être voté ce mardi soir par le conseil communautaire de l’agglomération.

Tricolore Computing, filiale française de Google, est sur le point d’acquérir un terrain de 195 hectares dans l’agglomération de Châteauroux pour 58,5 millions d’euros. Cet accord concède une partie de la zone d’Ozans, située à l’est de la ville, à la multinationale le temps qu’elle réalise des études complémentaires en vue de la construction de son data center. Il restera ensuite un an à Google pour finaliser l’achat.

Le site d’Ozans, à un « très fort potentiel » selon la préfecture et le département. Il fait partie du dispositif « sites industriels clés en main » mis en place par le gouvernement dans le but d’attirer les investisseurs internationaux. Le maire Gil Avérous, a salué auprès de l’Agence France Presse une « super marque d’intérêt ». C’est le plus gros projet entrepris depuis 2010 dans la zone.

« Un accaparement des ressources au détriment de l’avenir »

Dans un communiqué commun, la préfecture et le département de l’Indre estiment que les retombées en matière d’emploi et d’activité « sont très importantes » pour l’agglomération castelroussine, ce data center aura un impact sur les ressources hydriques ainsi que sur la consommation d’électricité.

Suite à l’annonce du projet, le bureau de La France Insoumise dans l’Indre a dénoncé « un accaparement des ressources au détriment de l’avenir ». « Si 58 millions d’euros semblent de prime abord une somme importante, elle n’est rien au regard d’une telle préemption des ressources pour les générations futures, et particulièrement pour la ressource en eau », poursuit le communiqué relayé par nos confrères de la Nouvelle République.

Les data centers requièrent une importante quantité d’eau pour leur refroidissement. En 2023, Google déclarait dans son rapport environnemental avoir consommé plus de 20 milliards de litres d’eau pour refroidir ses centres de données. En comparaison, les Français consomment 5,3 milliards de litres d’eau potable par an, selon le ministère de la Transition écologique.

Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle, les data centers se développent rapidement et leur consommation d’électricité augmente. « Pendant qu’on nous parle de sécheresse et de sobriété, on déroule le tapis rouge à une multinationale américaine qui réclame des millions de litres d’eau pour faire tourner ses machines », fustige le bureau de l’Indre de LFI.

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